. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « "Histoires" de disques »

. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « Nostalgie des années soixante »

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Parmi mes pochettes de disques préférées extraites de ma collection :

Et puis il y eut Alan Stivell...
Années 70 : naissance (pour le grand public)
d'un courant "folk rock" spécifiquement français.

Histoires de disques

Mise en ligne 15/10/2012

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Evoquer en détail la longue carrière musicale d'Alan Stivell, qui déjà, en 1953, joua un concert de harpe celtique à Paris n'est pas mon but, ni ma compétence. Vous pouvez, sur Google, avoir tout le détail.
Je cherche plutôt par cette page, à travers mes découvertes "vinylistiques" à évoquer mon ressenti sur son rôle majeur dans la musique populaire française.

Pour le grand public dont je fais partie Alan explosa médiatiquement en 69-70. Avant cette période la musique folklorique française était composée de groupes locaux, tous habillés identiquement, jouant immuablement des airs traditionnels, toujours de la même façon, et surtout avec les instruments (présumés) d'époque. Cette forme de conservation du patrimoine musical est louable, A. S. y était d'ailleurs partie prenante au début de sa carrière musicale. Son père en tant que luthier et lui en tant qu'interprète firent par exemple ressortir de l'oubli, d'abord en la fabriquant de nouveau, puis en en jouant, la harpe celtique...

Mais comme beaucoup, en cette fin des sixties Alan Stivel, ex Alan Cochevelou, découvrit le rock. L'idée lui vint de mélanger instruments "pop" électriques et instruments celtiques traditionnels et finalement de faire évoluer cette musique en fonction des aspirations de l'époque. C'est là, à mon avis, que son rôle fut capital, en quelque sorte il inventa une sorte de folk-rock français. Sans parler de la découverte, à travers de nombreuses expériences musicales internationales, de ce qu'on va bien plus tard appeler World music ! Un peu comme Bob Dylan l'avait fait quelques années auparavant en "électrifiant" sa musique fokl, il allait l'ouvrir au grand public français puis mondial. Il va en plus créer une émulation.

D'autres groupes, bretons bien sûr mais aussi de toutes les régions de France vont adapter cette démarche musicale dans leurs régions spécifiques. Des groupes et artistes comme Tri Yann, Gilles Servat, Marti, Malicorne, la Bamboche, etc et même... Ange sont quelque part ses enfants spirituels. Lors d'une interview durant les seventies je me souviens qu'Alan déclara (de mémoire) : "Autrefois les groupes celtiques mélangeaient par exemple l'accordéon aux intruments traditionnels. L'accordéon était un instrument "moderne" donc l'ajouter aux bombardes et binious c'était faire évoluer notre musique. Plus près de nous on était arrivé à une sorte de conservatisme musical. J'ai oeuvré dans le même esprit en essayant de faire revivre cette musique en mélangeant les intruments dits anciens et modernes".

1- 1970 : Glenmor
"Cet amour-là"
Barclay 80 382. Shadows (the)
2 - 1971 : Alan Stivell
"Reflets"
Fontana 6325 340
3 - 1971 : Alan Stivell
"Renaissance de la harpe celtique"
Fontana 9101
4 - 1972 : Alan Stivell
"Alan Stivell à l'Olympia"
Fontana 6325 321
5 - 1972 : Kertag 72
"1er Festival Pop Celtic"
Chant du monde LDX 74513
6 - 1974 : Alan Stivell
"A Langonnet"
Fontana 6325 332

7 - 1975 : Lily Guilloux et Tri Ha Tri
"Chants et danses bretonnes"
Les Tréteaux 6235

8 - 1975 : Gilles Servat
"La liberté passe dans la nuit"
Kalondour 6325 726
9 - 1975 : Yvon Lemen
"Poèmes en musique"
Nevenoe NOE 30.005

10 - 1975 : Tri Yann
"La découverte ou l'ignorance"
Marzelle 9286 197

11 - 1976 : Fest Noz Nevez
(2 lps)
Arfolk SB 321
12 - 1979 : Alan Stivell
"Avant d'accoster"
Keltia III AZ/2 376
13 - 1979 : Bagad Kemper
Musique sur la place Vol II
KE 3876

14 - 1979 : Alan Stivell
"International Tour"
CBS 83505

15 - 1978 : Son Ha Koroll
"Chants et danses de Bretagne"
CSM 43

16 - 1979 : Yverdalgue
"Chansons et textes du vieux Brest"
PL 3314

1. — Glenmor, «le barde breton» était un des premiers, avec la famille Cochevelou, qui défrayaient la chronique artistique folk bretonne. Auteur, compositeur, interprète, poète mais aussi inconditionnel défenseur de l’identité bretonne c’était avant tout un militant. Il fut accompagné à ses débuts par «un jeune harpiste breton» Alan Stivell. Ses textes lui valurent l’amitié de Léo Ferré surtout j’imagine par leur côté anarchiste. (Émile Le Scanff né le 25 juin 1931 à Maël-Carhaix et décédé le 18 juin 1996 à Quimperlé).

2. — «Reflets» fut le premier album d’Alan Stivell qui eut une audience nationale et qui lui permit de commencer à se faire connaître. J’ai eu la chance d’assister à un concert d’Alain Cochevelou à cette époque à Royan. Je dis la chance car quelques centaines de jeunes chevelus purent profiter, dans le casino de cette ville(*) à un concert inoubliable. C’était l’après-midi, (semi-notoriété oblige), il faisait beau mais pas d’hésitation un tel spectacle méritait de s’enfermer ! (* Ce casino pourtant reconstruit récemment après le bombardement de Royan, fut détruit quelques années plus tard car il menaçait de s’écrouler vu les nombreuses malfaçons...)

3. — «Renaissance de la harpe celtique» suivit de près «Reflets». Ce disque met en avant le travail des Cochevelou, père et fils pour la renaissance entre autre de la harpe celtique. Un premier disque sur le même thème des années auparavant n’a eu aucun succès au niveau national. Son interprète était inconnu à l’époque, en 71 c’était différent... Merveilleuse bande son pour rêver aux magnifiques paysages bretons, aux vagues explosant sur la pointe du Raz...

4. — «Alan Stivell à l’Olympia» est relativement facile à dénicher sur les vide-greniers, preuve absolue de son grand succès commercial. Il comporte les morceaux traditionnels revisités par Alain et qui sont les plus connus. Il constitue donc, comme c’est fréquemment le cas avec les albums en public, une sorte de Best of. Avec ce spectacle et ce disque il eut vraiment l’honneur des médias musicaux. On peut même parler d’apogée de sa notoriété. Si on doit posséder un de ses disques, à mon avis, c’est bien celui-ci ! Encore un vinyle qu’on n’écoute plus tant on le connaît par coeur. (En 2010 le quatrième album de Nolwenn Leroy, reprend la plupart de ces thèmes, gardant en grande partie les arrangements d’Alan Stivell. Ce fut un énorme succès avec plusieurs rééditions, dépassant le million d’exemplaires vendus).

5. — Festival «Kertalg 72». Ce premier festival, avec une touche «militante» qui va hélas disparaître pour beaucoup de ses successeurs révèle la richesse du «nouveau courant celtique». A noter également ces étranges et fascinantes Soeurs Goadec, psalmodiant des vieux chants mystérieux, remontés du fond des temps...C’est le 13 août 1972 que le premier «festival breton de pop music» s’est tenu sur la commune de Moëlan-sur-Mer. Réunissant flamands, alsaciens, wallons, basques, corses, cajun, québécois et catalans, le festival se présentait comme une vitrine du folk du début des années soixante-dix. Les participations les plus remarquées furent celles d’Alan Stivell accompagnant les Sœurs Goadec, de Gilles Servat, de Gweltaz ar Fur, Diaouled ar Menez ou Happy Traum.

6, 12. — La carrière d’Alan Stivell était lancée, de nombreux albums et spectacles vont se succéder jusqu’à nos jours...

7. — Ce véritable «revival» breton va relancer toute la musique de cette région. Cet album par exemple d’un orchestre de bal typique breton, dont la pochette pourrait s’ajouter sur les sites qui évoquent le kitsch l’illustre. Ce disque qu’on trouve régulièrement sur les vide-greniers de la France entière, aurait-il eu une telle audience sans l’impulsion de la pop celtique ?

8, 9. — «Dans la foulée» de nombreux artistes purent s’exprimer avec une audience plus ou moins conséquente.

10. — Tri Yann fut sans conteste le groupe musical celtique français qui eut le plus d’audience, lui aussi jusqu’à nos jours. «La jument de Michaud» et tous leurs titres, on est nombreux à les avoir dans un coin de notre mémoire. Ils ont su se renouveler et actuellement remplissent d’énormes salles.

11. — Les Fest Noz ont franchi le stade de fêtes locales et drainent un public qui va bien au-delà de la Bretagne.

13. — Le biniou, lorsqu’il n’y en a qu’un ou deux, au milieu d’autres instruments, pas trop longtemps c’est sympa. Mais un bagad... cela reste réservé aux amateurs passionnés !

14. — «International Tour» : cet album illustre le rayonnement musical d’Alan Stivell bien au-delà de l’hexagone. Les recherches musicales allaient dans toutes les directions, à ce titre cet album est très intéressant.

15. — Le chant choral, d’inspiration religieuse est aussi une composante indéracinable de la culture bretonne. Même si l’aspect idéologique conservateur est en opposition à celui du folk progressif, il reste intéressant à écouter pour bien cerner les différents apports à cette musique.

16. — Certains disques à petits tirages témoignent de la renaissance de cette culture, possible grâce au travail de petits groupes de musiciens amateurs.

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