Ci-dessus parmi mes super 45 tours de Françoise Hardy... Cette chanteuse incontournable dans l’univers de la musique populaire française, âgée de 79 ans, fait de nouveau parler d’elle. Ce n’est pas autour de sa pourtant énorme carrière artistique mais de son état de santé. Victime d’une grave maladie elle souhaiterait pouvoir librement mettre fin à son existence, vu les souffrances endurées. Elle qui afficha des idées politiques très conservatrices, sur ce sujet, sans doute parce que concernée, elle défend des idées finalement ultra progressistes autour de ce point qui fait débat actuellement. Suite à ce retour de la chanteuse dans l’actualité j’ai pensé, vu son importance artistique l’évoquer à travers les vinyles de ma collection.

Comme d’habitude c’est plus autour de mon ressenti personnel autour du personnage que je vais rédiger ces lignes. Le détail de sa longue carrière serait trop long pour cette page. Comme pour beaucoup de français, c’est son succès « Tous les garçons et les filles » qui a attiré mon attention à son sujet. Une chanteuse dite « yéyé » mais avec des chansons « tristes » dont elle était l’auteure c’était très atypique dans l’environnement musical de « Salut les copains » !

Globalement je n’ai pas beaucoup de 33 tours d’elle. Je me suis tout de même « amusé » à dénicher deux de ses premiers albums. Le hasard de mes recherches m’a tout de même fait acheter d’autres albums bien plus récents. Elle a publié pas mal de 45 tours, notamment EPs (environ 37 !) Même si j’en possède tout de même près d’une dizaine je ne vais vous en présenter que certains qui me paraissent plus intéressants que la moyenne… Pour ceux qui découvrent le site je rappelle que j’ai évoqué l’aspect « people » de la carrière de Françoise Hardy en janvier dernier CLIQUER ICI

EP « J'suis d'accord » - « Tous les garçons et les filles », Vogue EPL 7967, 1962, 10 euros*

Donc c’est avec ce disque que tout a commencé… On remarque que la chanson vedette prévue initialement était « J’suis d’accord ». Tous les textes (sauf un) de Françoise Hardy. Autre particularité, pour les collectionneurs de vinyles : sur le recto de la pochette on lit « FRANCOISE » donc avec un « c » sans cédille… Il y a trois pochettes différentes, la troisième retrouve la fameuse cédille ce qui diminue sa cotation. « J’suis d’accord », autre bluette sixties était pas mal pour l’époque. On l’entendait également souvent mais son succès fut un peu dépassé par « Tous les garçons et les filles ». Fin 1962, un demi-million d’exemplaires furent vendu ce qui la plaça aussitôt dans la sphère haute des chanteurs yéyé. Elle vendit également des centaines de milliers de vinyles en Italie.

LP «  Le premier bonheur du jour », Vogue FH 1, 1963,
50 euros*

Donc nous avons là le deuxième des soixante-huit albums de Françoise Hardy. Au sujet de son premier 33 tours, à force de le « pister » sur les vide-greniers et conventions de disques j’étais arrivé à me persuader que je le possédais dans mes étagères Eh bien non, il va falloir remédier à cela…

Pour revenir à ce « Bonheur du jour ». En fait il s’agissait d’un album homonyme au départ. Comme c’est souvent le cas la logique voulut qu’au fil du temps le morceau phare du disque devienne le titre du 33 tours. Neuf des douze chansons on leurs paroles écrites par Françoise Hardy et six pour la musique. Pour « Le premier bonheur du jour » paroles Frank Gérald musique Jean Renard. On notera que son premier album lui avait carrément tous les titres paroles et musiques signés Françoise Hardy…

LP «  Mon amie la rose »,
Vogue FH 2, 1964, 50 euros*

Troisième album avec un concept graphique original, voire amusant… Comme le précédent n’ayant pas de titre il fut identifié avec le nom du titre phare. Onze chansons sur douze ont leurs paroles écrites par Françoise, six leurs musiques composées. Album enregistré aux studios Pye à Londres, le son « anglais » commençait à attirer les artistes français vers les studios d’outre-Manche. Le style vestimentaire de Françoise devient lui aussi largement inspiré par celui du swinging London. Philippe Manœuvre inclut cet album dans son ouvrage relatif « aux albums essentiels du rock français ».

EP « No te olvidaré » Hispavox HV 27-118, 1964, 25 euros*

Mademoiselle Hardy, on l’ignore parfois, eut une grande audition internationale simultanément à la France. Angleterre, Allemagne, Pays Bas, Japon, Danemark, Canada, Etats-Unis et donc Espagne.

Comme tout collectionneur on choisit souvent des vinyles un peu atypiques lorsqu’on en rencontre, d’où ce 45 tours.

EP Des ronds dans l'eau, Vogue EPL 8595, 1967, 10 euros*

Une belle chanson je trouve, bien dans le style de Françoise Hardy. Parmi bien d’autres mais il faut bien choisir.


Curieux tout de même cette propension autour des chansons tristes alors que sa personnalité est tout opposée…

2 LPs « le double disque d’or », Vogue LDA 16.012, 1977,
20 euros*

Cette série de doubles compilations autour d’un artiste de Vogue, je la recommande de nouveau. Belles pochettes, enregistrements de qualité, elle permet de faire le tour des succès sixties avec le meilleur confort d’écoute analogique, le tout pour un prix généralement bas, que demander de plus ? Ce disque permet de mesurer la créativité de Françoise Hardy à ses débuts. De belles chansons que j’ai toujours le plaisir d’écouter l’une après l’autre. En prime comme souvent la nostalgie de temps révolus où ces enregistrements passaient très souvent sur les radios, émissions télé, juke-box et durant les fêtes publiques…

LP « Musique saoule », Pathé 2C 070 – 14.697, 1978, 20 euros*

Il s’agit de son septième album. Quasiment écrit entièrement par Michel Jonasz, musiques Alain Goldstein et Gabriel Yared. Françoise n’a écrit qu’un titre sur cet album.

Une tonalité musicale différente, se rapprochant du disco qui, comme on le sait, faisait des ravages à l’époque… En tout cas le tire phare « J’écoute de la musique saoule » fut un grand succès et relança sa carrière. Je trouve finalement ce disque assez réussi, aun niveau musique, orchestrations et interprétation.

LP « Gin Tonic », EMI 2C 070-14869 B, 1980, 15 euros*

Pas une fois le nom de Françoise Hardy, que cela soit pour les paroles que pour les musiques de cet album. Très souvent les qualités d’auteur compositeur de la chanteuse sont louangées. En réalisant cette page je constate qu’une grande partie de ses chansons ne sont pas d’elle. Pire, sur certains albums, la ou les chansons vedettes sont signées d’autres auteurs compositeurs, Françoise Hardy signant certaines des « autres » paroles et musiques du disque. Ce que je peux écrire en tout cas c’est que ce disque, en tout cas pour moi n'a guère d'intérêt et d'attrait à l'écoute.

LP « Décalages », Flarenasch 723.690, 1988, 8 euros*

Tous les textes sont écrits par Françoise Hardy, les musiques JN Chaléat (pour la plupart). Il s’agit de son 21^e album. A l’issue de son enregistrement elle déclara mettre fin à sa carrière de chanteuse… Elle a tout de même publié trois albums supplémentaires.

Vendu à 100 000 exemplaires tout de même. Le morceau « Partir quand même » en fut le titre phare. Cet album me fait un peu relativiser mon commentaire précédent relatif aux qualités d’auteur-compositeur de la chanteuse, au moins en tant qu’auteur... A l'écoute un peu supérieur à "Gin Tonic" mais nettement inférieur à "Musique saoule".