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Histoires de disques

Morad nous présente
ses 15 vinyles préférés

1er janvier 2023

(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques.

Sauf mention contraire pressage français.

Cliquer sur les images pour les visionner (en principe) avec une meilleure définition;

Chaque début d'année j'ai toujours une pensée pour les visiteurs du site, français mais aussi de divers pays. Nous formons ainsi une sorte de petite communauté. Parfois même certains sont obligés d’utiliser les traducteurs automatiques vu la barrière de la langue. Heureusement j’ai la chance d’avoir des visiteurs étrangers francophones. Ainsi un beau jour, il y a je pense mal d’années, depuis l’Algérie, Morad m’a envoyé un mail sympa. Il m’a entre autres raconté ses voyages, USA, Angleterre, France etc. L’idée nous est venue récemment qu’il présente sur une page les disques qui comptent pour lui le plus en terme de plaisir musical certes mais aussi de nostalgie.

Pas facile lorsqu’on a beaucoup de vinyles de faire une sélection. Mais Morad y est arrivé. Faire le lien entre les vinyles présentés et son ressenti à leur égard c’est ce que j’essaie de faire sur le site. Il me semble que la démarche est originale : parler aussi de soi à travers les vinyles qu’on aime, pouquoi-pas ? Malgré le nombre de sites consacrés aux vinyles, la plupart d’ailleurs commerciaux, il ne doit pas y en avoir beaucoup calés sur cette démarche. Donc voici le témoignage « vinylistique » de Morad pour débuter cette nouvelle année sur le site autour de quinze albums.

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Photo 1 / Lightnin' Hopkins, Burnin in LA, Fontana 688.801 ZL, pressage France, 1962,
65 euros*
Alger 1967 : (Acheté au marché aux puces) / C’est mon prof d’anglais, un français, qui m’a fait découvrir Sam Hopkins et ce disque en 1966 au lycée. Ce blues c’était quelque chose de  nouveau pour moi. En 1965 l’Algérie était tombée dans le giron de l’URSS. Depuis, les vinyles et la musique anglo-saxonne, sans être interdits dans le pays, avaient pratiquement disparu des bacs des disquaires, mais, fort heureusement, pas des marchés aux puces.

Photo 2 / John Lee Hooker, The blues man, Battle BLP 6113, 1963, pressage USA, 150 euros*
Paris 1970 : Juillet 1970 : mon premier voyage à l’étranger avec l’intention d’assister au festival de l’île de Wight …que j’ai malheureusement raté. Prévu pour le mois de Juillet le festival n’a eu lieu finalement que le 28 Août. Mes moyens financiers ne me permettaient pas de tenir jusqu’à cette date. Cependant un séjour d’une quinzaine de jours à Londres et Paris. Des moments inoubliables à Abbey Road (Je suis grand fan des Beatles), à Hyde Park lors d’un concert gratuit des Pink Floyd le 18 Juillet, enfin au cinéma Odeon (?) pendant  le film  « Woodstock ». Et Paris, sublime Paris ! Rien vu d’aussi beau de par le monde….mais il paraît que cela a beaucoup changé depuis….

C’est grâce au groupe anglais The Animals et la chanson  « Boom, Boom » que j’ai découvert John Lee Hooker en 1964. En 1968, quatre ans après, J.L. Hooker sortait « Shake It Baby », hit international,  en France surtout…jusque là rien d’extraordinaire pour moi, musicalement parlant !  Tout a basculé l’année suivante quand une radio anglaise avait diffusé quelques chansons de l’album affiché ….Eric Clapton lui même aurait été influencé par ce blues de Hooker.

Photo 3 / Howlin' wolf (+ various artists), The London H W sessions, Chess VG 405 51500, 1971, pressage France, 70 euros*
Paris 1980 : Disque acheté à la FNAC de Paris. C’était mon deuxième voyage en France après celui de 1970 …et le dernier. Depuis je n'y suis plus jamais retourné, tout simplement parce que l’occasion ne s’est jamais plus présentée.

Howlin’ Wolf est accompagné par une pléiade d’artistes : Eric Clapton, Hubert Sumlin, Ian Stewart, Mick Jagger, Keith Richard, Charlie Watts et Steve Winwood…Tout vinylmaniaque  passionné de blues se doit d’avoir cet album dans sa discothèque.

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Photo 4 / Peter, Paul and Mary, Ten years together, Warner broth BSK 3105, 1970, pressage USA, 15 euros*
El Paso 1978 : « Don’t Think Twice It’s Allright » et surtout « Early Mornin’ Rain » en 1966 deux superbes chansons. Mémorable ! L’un des premiers albums que j’ai achetés à peine arrivé au Texas.

Photo 5 / Joan Baez, Farewell, Angelina, Vanguard VSD 79200, 1965, pressage USA, 17 euros*
Houston 1978 : Cet album, l’un des plus beaux de Joan Baez,  m’avait fait tant rêver à la fin des années 60. J’étais universitaire et amoureux fou d’une étudiante. Le regard fascinant de Joan Baez et la sublime chanson « Farewell Angelina » immortalisent cet amour à ce jour. Le disque affiché sur cette page a été acheté à Houston en 1978 et celui que je trimbalais à l’université, au marché aux puces d’Alger en 1969 (?). Je le garde  comme relique !

Photo 6 / The mamas and the papas, 20 greatest hits, Tee Vee Inter 9240 1003 TA 1065, 1977, pressage Canada, 15 euros*
El Paso 1979 : « California Dreamin » , mon hymne des années 60 ! C’est tout dire !

On avait offert un pont d’or aux Mama’s & Papa’s pour venir chanter en  Europe,en 1967, selon les dires du magazine « Salut les Copains » à l’époque. Mais le groupe avait rejeté toutes les offres.

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Photo 7 / Gordon Lightfoot, The very best of, United artists UA-LA-243-G, 1974, pressage USA, 30 euros*
El Paso 1979 : Je connaissais à peine Gordon Lighfoot à cette époque. C’est une de mes profs, grande fan de ce chanteur, qui m’avait fait découvrir l’ensemble de son répertoire.. Elle trouvait que sa musique me ressemblait ! Elle ne s’était pas trompée ! L’un des meilleurs album de ma discothèque.

Photo 8 / David Crosby, If I could only remember my name, Atlantic 840 003, 1971, pressage France, 30 euros*
Alger 1972 : (Acheté au marché aux puces) : Superbe performance de David Crosby avec Stills, Nash et Young dans « Woodstock » avec la chanson « Wooden Ships » …morceau d’anthologie.

Cet album en solo de David Crosby je l’avais acheté dans un marché aux puces sans trop savoir de quoi il retournait. Mais agréable surprise, j’ai découvert une petite merveille malgré l’absence de « Wooden Ships » . C’est beaucoup plus tard que j’ai pu me procurer le triple album « Woodstock »’ ainsi que le premier album de C.S. & N. (Sans Neil Young) qui tous les deux contiennent cette chanson.

Photo 9 / Donovan, Greatest hits, Epic BXN 26439 (BN 26439), 1969, pressage France, 20 euros*
Alger 1972 : (Acheté au marché aux puces) La chanson « Colors » est l’une des plus belles chansons folk jamais composée ! …selon moi bien sûr. Quelques mois après « Colors », Donovan sortait « Hey Gyp ». Près de 60 ans après, je me revois guettant la diffusion de ces deux chansons, l’oreille collée à mon petit poste radio.

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Photo 10 / Hank Williams, The golden dream of H W, double album, Candlelite music 1951 MGM, 1976, pressage USA, 17 euros*
El Paso 1978 : Double LP, made in Canada (?), vendu exclusivement sur commande par une maison de disques New-Yorkaise. Deux ou trois jours après mon arrivée au Texas, je vois apparaître  cette publicité sur une chaîne TV. Pas un seul instant d’hésitation pour lancer ma commande. Il m’avait coûté, je crois, 7 ou 8 dollars de l’époque.

Photo 11 / Jerry Lee Lewis, Jerry Lee's greatest !, Sun HA S 2440, 1962, pressage UK, 30 euros*
Alger 1968 (?) (Acheté au marché aux puces) : Jerry Lee Lewis, c’était avant tout « Money », « What’d I Say », « Cold, Cold, Heart »  des chansons que j’écoutais inlassablement  dans un Juke Box situé dans une salle de jeux appartenant à un Italien, Mr. Rosetto (1963). A deux pas de cette salle un cinéma de quartier , « Le Rio » …..le cinéma d’Eddy Mitchell dans la  « La Dernière Séance ».

Photo 12 / Chuck Berry, Golden decade, double album, Chess VG-306 427008, 1967, pressage France, 25 euros*
Alger 1974 : (Acheté au marché aux puces) : Chuck Berry occupait, lui aussi, une très grande place dans le juke-box de Mr. Rosetto, l’Italien. Berry reste le plus grand compositeur de rock. Ce double album, contient tous ses grands succès. C’est probablement l’un des meilleurs albums de rock jamais produits. Chuck Berry avait dit que s’il était blanc, il aurait été plus célèbre qu’Elvis. Pour sûr !

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Photo 13 / The Beatles, Revolver, Odeon SLSO 105, 1966, pressage français, cotation / 70 euros*
Alger 1966 : Certainement le meilleur album des Beatles. « Eleanor Rigby », « For No One », « ’Here, There and Everywhere », « I’m Only Sleeping » et « ’Tomorrow Never Knows » restent mes chansons favorites.

J’ai eu la chance d’être au bon moment et au bon endroit à Alger en 1966 pour acheter ce disque des Beatles, car c’est le seul, je dis bien le seul disque mis en vente dans toute la capitale. C’est un particulier qui l’avait ramené de France pour le revendre à un disquaire. La particularité de cet exemplaire est qu’il y a une erreur de transcription de la chanson « I Want to Tell You ». Correctement écrit sur la pochette, ce titre devient « I Want to Love You » sur le label. J’espère que cette erreur en fait une pièce de collection !

Photo 14 / Bob Dylan / Blonde ou blonde, double album, CBS C2S 841, 1966, pressage USA, réédition de 1973, 40 euros*
El Paso 1980 : Bob Dylan avait forcé la porte de ma discothèque avec la chanson « Like a Rolling Stone » en 1965…il n’en est plus sorti à ce jour ! Cette chanson a eu sur moi un effet extraordinaire sur tous les points de vue. L’année suivante Dylan doublait la mise avec son album « Blonde ou Blonde », ce qu’il a produit de mieux comme album selon moi. Je dois bien avoir une trentaine de LPs de Dylan, pour la plupart achetés aux USA, tout ce qu’il a produit  entre 1962 et 1981.

Photo 15 / Van Morrison, Astral weeks, Warner Bros K 46024, 1968, pressage UK, 70 euros*
Alger 1970 : (?) (Acheté au marché aux puces) : J’ai aimé toutes les chansons de cet album, du premier coup ! Le meilleur disque produit par Van Morrison, selon moi.