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. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « "Histoires" de disques »

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Parmi les disques de ma collection :

Cinq albums 33 tours pop-rock,
années 70, chinés à la "grande" brocante de Bordeaux/Quinconces

1er février 20223

(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques.

Sauf mention contraire pressage français.

Cliquer sur les images pour les visionner (en principe) avec une meilleure définition;

La grande place des Quinconces à Bordeaux est un des sites majeurs de la ville qui on le sait vu son succès touristique n’en manque pas. Ses 12 hectares en font une des plus grandes esplanades d’Europe. Charles VII, après la guerre de cent ans, éprouvait le besoin de surveiller cette ville assez
« turbulente » (à l'époque). Il fit donc édifier un énorme château qui pouvait contrôler autant la ville au que la Garonne, remplie de trois-mats à perte de vue (à l’époque bis). Un côté de la forteresse occupait une grande longueur de quai et permettait de bloquer la navigation éventuellement avec la floppée de canons installés en haut des murs. Bien plus tard la destruction du château Trompette généra donc un énorme espace libre qui constitue maintenant  la place des Quinconces. On y trouve deux grandes colonnes dites rostrales côté Garonne et de l’autre côté l’énorme monument des Girondins, statues en bronze, effets d’eau etc. les touristes raffolent…

Deux fois par an, en plus de nombreuses manifestations se déroulent deux grandes brocantes qui durent chacune une quinzaine de jours. Donc pour moi dimanche 4 décembre dernier en matinée il y a le marché aux puces de Saint-Michel, ensuite restaurant (incontournable dans le coin) et l’après-midi la brocante des Quinconces. C’est vraiment un grand truc avec de nombreuses et longues rangées de baraques de marchands « de haut niveau » un peu style Saint-Ouen à Paris. Là dedans certains exposants proposent ici et là quelques disques ce qui s’avère souvent intéressant. En plus il y en qui sont plus ou moins spécialisés « vinyles ».

Le 4 décembre dernier, il y avait France-Pologne en fin d’après-midi… Vu l’affluence énorme je peux témoigner que tout le monde ne regardait pas le foot… Voici donc quelques-uns des disques achetés durant cet après-midi. Donc retour lourdement chargés (...de vinyles pas de jeu de mots douteux) via le tram juste avant que les supporters de foot n'envahissent les rames.

Ringo Starr : LP « Ringo », Pathé 2C 068-05492, 1973,
25 euros* /
Donc au début de l’immense place, un des premiers stands qui propose outre plein d’antiquités quelques vinyles je tombe sur cet album. Ringo Starr en solo… je dois avoir à la maison un autre truc de lui bien plus récent qui n’est pas terrible... Ce « Ringo » version 1973 me paraissant connu j’ai tout de même acheté. On n’est pas déçu, l’ambiance « Beatles » sur certains morceaux est bien vivante. Ringo c’était un personnage vraiment en arrière plan des Beatles, même si on sait que tous, plus ou moins, participaient à l’élaboration de leurs albums. Je peux en tout cas recommander ce vinyle un vrai régal que j’ai déjà écouté plusieurs fois sur ma platine. Lorsque l’on sait que j’ai énormément de choix sur mes étagères, c’est vraiment un disque intéressant pour moi qui a monopolisé ma platine « de bureau » aussi longtemps. « We want Pete » criaient quelques loubards gominés dans the Cavern lors d’une prestation liverpoolienne des Beatles. Et bien non, fini Pete Best le groupe est maintenant dans sa configuration définitive avec Ringo. Brian Epstein savait ce qu’il faisait, la suite de la fabuleuse saga du groupe nous le prouve. Ceci écrit on imagine la déception du pauvre Pete, il est passé à un cheveu (trop long) de la notoriété planétaire. En France nous avons un autre « Starr » assez performant dans un style musical différent mais surtout nous avions un « Ringo » que certains esprits facétieux surnommaient « Ringo WC » (pour Willy Cat).

Iggy and the Stooges : LP « Raw power », réédition CBS S 65586, 1973/198? , 50 euros* / Etait-il nécessaire d’ajouter cet autocollant « Hard rock » sur la pochette ? Peut-être pour les « jeunes » ne connaissant pas son style de musique à l'époque, s'il y en avait ? Avec Iggy on sait à quoi s’attendre non ? Sur la photo son corps filiforme, à la fois androgyne et « ondulant » illustre bien le surnom de « L’iguane » que les fans et journalistes viennent de lui attribuer. Le contenu de ce troisième et dernier album du groupe est légèrement moins violent, j’insiste sur le mot « légèrement ». Ce disque envoie du bois, normal on l’a acheté pour ça et on n’est pas volé. L’album précédent « Fun house » ayant eu peu de succès ce sont David Bowie et son manager qui les poussent à signer chez CBS et à rejoindre les studios londoniens pour ce nouvel album. Un mois de studio, le mixage original d’Iggy est remplacé par celui de Bowie venu exprès. Il s’agit d’atténuer le son initial extrêmement violent refusé par CBS. Têtu l’iguane remixe à nouveau l’album pour sa réédition de 1988… Mais en 2010 on revient sur un mixage de Bowie tout de même sous la supervision d’Iggy… Cinquante euros pour la réédition présentée ici peut paraître exagéré mais il faut savoir que les originaux valent plusieurs centaines d’euros… A noter la coïncidence entre l’évocation de cet album âgé maintenant de cinquante ans et la sortie du nouvel album de l’iguane, âgé lui de 75 ans : « Every loser »…

T Rex : LP « Dandy in the underworld », 28 876 XOT, 1977/198?, 35 euros* / Le petit autocollant ajouté : « including “soul of my suit” » indique généralement la réédition, (je pense des années 80). Un titre devenant « un hit » sur single après coup est jugé moteur pour l’album, alors un autocollant pour le relancer… Le glam rock c’est avant tout un look :  alors à l’écoute il devient secondaire même s’il s’agissait également d’une sorte de style. En tout cas nous avons là « simplement » un très bon album à l’image de tout ce qu’a réalisé T Rex durant sa hélas trop courte carrière. C’était le dernier disque du groupe, le treizième… juste avant la disparition de Mark Bolan. D’autres versions de cet album vont paraître ultérieurement avec des modifications au niveau des titres contenus. Chanteur, parolier, guitariste, compositeur anglais il était l’âme du groupe. Comme certains des Beatles encore enfant il joue du Skiffle… En 68 on sait qu’il forma Tyrannosaurus Rex qui lança sa notoriété planétaire. Un accident mortel de mini Austin on le sait stoppa brutalement son ascension. Son décès suivit d’un an celui d’Elvis Presley mais a tout de même frappé des millions de fans dans la planète. Le site de son accident est devenu lieu de pèlerinage…

NRBQ : LP « At the Yankee stadium », Mercury SRM 1-3712, 1978, 25 euros* / Ce groupe américain sortit en 1969 un album homonyme « NRBQ » qui eut un certain écho à l’époque d’où cet achat, faute de mieux, d’un de leurs vinyles de… 1978. Cotation élevée pour leur premier vinyle pas comme pour celui présenté ici. Hélas pour l’instant je n’ai que ce « At the Yankee stadium » qui est vraiment différent question musique… Leur son originel était très très rock par opposition avec cet album de 1978. De la pop cool, loin d’être désagréable, que j’écoute en tapant ces lignes. Quelques morceaux rock tout de même, l’ensemble tient la route bien goudronnée et  donc lisse de 1978.

Faces : LP « A nod’s as good as a wink… to a blind
horse », Warner bros K 56 006 France WE 321, 1971,
35 euros* /
Un LP de Faces j’achète directement, bien entendu si son rapport prix/état est raisonnable et si je ne le possède pas déjà (quoique parfois, un pressage différent…) Pour moi les albums solo de Rod sont moins intéressants à partir des années 80. Il me semble qu’à cette époque "on" vaisait davantage les hit parade sur un morceau populaire au détriment de l’ensemble d’un album. Faces tout au contraire restait un groupe pop-rock encore dans l’esprit sixties. Guitares saturées, équilibre entre la voix et les instruments un peu d’orgue électronique, harmonica... Guitares, batterie, voix éraillée le résultat est toujours aussi percutant à l’écoute.  Laisser les musicos délirer dans la configuration
« Faces » était moins à l’ordre du jour configuration solo… Ce disque fut le plus grand succès de Faces, mais je suppose que les choix « commerciaux » de la période solo ont été plus lucratifs. Faces un grand groupe qui aurait mérité plus de succès et donc de longévité. Durant les années 80 j’ai raté un show de Rod Stewart (donc période solo) : places réservées pour un concert en plein air mais hélas finalement annulé… Obligé d’aller faire la queue dans une interminable cage d’escalier noire quartier des Chartrons pour me faire rembourser, traverser Bordeaux, les bouchons… c’est peut être pour ça qu’inconsciemment je décrie la carrière solo de Rod ?