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HISTOIRES DE DISQUES

Du 16 au 18 juin 1967 :

Festival de Monterey

1er octobre 2023

(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques.

Sauf mention contraire pressage français.

Si deux dates indiquées la première est celle de la réédition présentée, la seconde celle du tirage du pressage original.

J’ai pas mal bossé avec mon logiciel de PAO pour récupérer cette affiche. Tirée d’une vidéo en « pièces détachées » j’ai longuement « restauré » l’ensemble obtenu. LE grand moment musical pop-rock méritait cet effort. En plus de la belle typographie que j’ai eu du plaisir à faire revivre… j’ai ajouté le logo de mon site histoire que certains sites pour la plupart commerciaux ne récupèrent le truc qui je pense n’est pas si fréquent. Cette version même compressée est bien plus « nette » que celles qu’on trouve sur Google images. En plus l'original que je garde précieusement est en très haute définition permettant qui sait chez un flasheur d’obtenir un grand poster…

On remarquera que Canned Heat, Big Broth an co et bien sûr Janis Joplin n'étaient pas encore au top de célébrité. De même l'annonce "Buffalo springfield" présente David Crosby et "oublie" Neil Young. A l'issue du festival tous les participants cités vont devenir connus planétairement.

La participation fut estimée de 25 000 à 90 000 spectateurs ce qui était déjà « honnête » pour l’époque. Presque toutes les prestations furent bénévoles, les bénéfices distribués à des œuvres caritatives. Le documentaire « Monterey Pop » qui va suivre en revanche va générer de l’argent pour certains…

Donc sur cette page, complétée par les rares disques que j’ai pu dénicher liés à ce festival, mon évocation « vue de France » de cette explosion de stars rock, sorte de prélude à l’autre grand festival, bien sûr celui de Woodstock. Nombre de vedettes de Monterey vont s’y retrouver, mais cette fois en tant que méga stars mondiales… Pour l’anecdote un certain nombre d’autres artistes ou groupes étaient également prévus. Ils n’ont pu participer pour des problèmes de visas et autres raisons : the Beach boys, the Kinks, Donovan, Captain Beefheart, Cream, les Beatles (dont certains membres participèrent à l’organisation et furent présents), Brian Jones était présent en compagnie de Nico et présenta Hendrix sur scène… De nombreux autres artistes non mentionnés sur l’affiche jouèrent durant ces deux journées.


Heureusement ensuite il y eut le film documentaire de Donn Alan Pennebaker « Monterey Pop » qui sortit en 1968… Une heure vingt minutes de musique pop-rock ! J’étais interne dans un bahut bordelais… Notre précieux jour de liberté, donc de sortie, le mercredi après-midi tombait, suprême coup de pot, au moment d’une de ces projections providentielles. Cela se passait dans un vieux cinéma proche de la place de la Victoire (pour ceux qui connaissent Bordeaux). Ces vieilles salles on le sait en 69 soit disparaissaient soit se reconvertissaient en cinés pornos… Donc avec mon pote Jean-Claude, au milieu d’autres chevelus nous sommes installés dans les fauteuils douteux… Ce cinéma pitoyable, le seul accueillant un film autour de cette musique matérialisait l’intérêt très relatif qu’elle avait auprès du public à l’époque. Son aspect « séditieux » (toujours pour l’époque) jouait sans doute également un rôle dans cette sorte de boycott larvé des médias nationaux… Surtout juste après 68… Nous avons pu admirer (ordre chronologique) Janis Joplin et Big brother and the Holding company, Scott McKenzie, The Mamas and the Papas, Canned heat, Simon and Garfunkel, Hugh Masekela, Jefferson airplane, Big Brother et Janis de nouveau « Ball and chain » génial, Eric Burdon, The Who, Country Joe and the Fish, Otis Redding avec Booker T MGs, The Jimi Hendrix experience, retour des Mamas and papas et Ravi Shankar… On sortit de la salle, même avec une sonorisation pas terrible ébouriffés par ce déluge de musique. Il nous fallut retourner pourtant dans notre internat… Pour une fois ce n’était pas la sangria d’une bodega voisine qui nous avait « grisés »…




Monterey international pop festival,
Otis Redding,
the Jimi Hendrix experience,
Atlantic 40 430, 1970/79,
estimation 30 euros*

Le seul disque sixties évoquant ce festival est ce « Monterey pop », donc bande originale du film sorti en 1970. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que j’ai acheté la réédition présentée. Simple 33 tours bien insuffisant même pour un résumé de l’événement. En tout cas les « extraits » sont particulièrement bien choisis à mon avis. Otis Redding au meilleur de sa forme sur une face et Hendrix sur l’autre… Pour moi ses deux adaptations de « Wild thing » « Like a rolling stone » sont parmi ses meilleurs moments musicaux… Combien de fois ais-je écouté ce disque ?..


Les Mamas and papas… Surtout avec leur « California dreamin » constituaient l’introduction musicale à ce qui allait suivre. Mama Cass, complexée par la comparaison de son physique à celui de Michele Phillips avait tort, sa voix fabuleuse nous la faisait trouver elle aussi très belle… John Phillips fut également l’un des organisateurs du festival.




Janis Joplin… explose la scène avec son show brûlant… La caméra se posa un instant sur le visage de Mama Cass… Il exprimait son étonnement et admiration (photo).







Eric Burdon & the Animals SP Monterey,
Barclay 060 895, 1968, estimation 25 euros*

Durant le festival, Eric Burdon accompagné de ses new Animals va réussir à prouver qu’au-delà de « The house of the rising sun » il fallait plus que jamais compter sur lui en tant que grand de la pop. Son adaptation notamment de « Paint it black »  était époustouflante. Vu l’impact de l’événement pour lui et surtout sa destinée il a composé ensuite cette chanson « Monterey » que j’avais pu me payer au moment de sa sortie (1968) via le single présenté. Elle décrit l’ambiance du festival et énumère en hommage nombre de stars pop qui s’y sont produits.





LP The Jimi Hendrix experience live at Monterey, nombreuses versions, certaines en vente en neuf actuellement (prix généralement 26 euros)

La légendaire prestation est là intégralement, c’est ce qui compte… Foxey Lady, Like a rolling stone, Rock me baby, Hey Joe, Can you see me, The wind cries Mary, Purple haze, Wild thing… La photo (floue car tirée du film) représente le moment fort et symbolique voire prémonitoire à la fin de la prestation, l’autodestruction via la guitare incendiée… Suite à un tirage au sort Hendrix passa juste après les Who… Un peu déçu il promit « de casser la baraque » on le sait promesse tenue largement.






Le groupe the Grateful Dead participait donc à ce festival. Il est souvent évoqué conjointement avec le Jefferson airplane donc lui aussi présent à Monterey. Pourtant les musiques sont assez différentes. C’est sans doute la qualification commune de « musique psychedelique », le fait de jouer souvent dans les mêmes lieux durant la même époque notamment le Summer of love qui les relie. L’Airplane j’en ai déjà pas mal parlé sur le site. La musique du Dead est moins facile d’accès. Une multiplicité de sources d’inspiration aboutissait à une musique remplie de longues phases instrumentales. La virtuosité prime. Le guitariste Jerry Garcia est la figure la plus connue. Après d’innombrables aventures musicales le décès de Jerry Garcia marque la dissolution du groupe en 1995.



Je termine ce passage en revue de quelques artistes forcément limitatif vu le nombre de participants sur la scène du festival. Le Buffalo Springfield a été créé par Stephen Stills, il en était le leader. Il demande ensuite entre autres à Neil Young de quitter son Canada pour rejoindre le groupe. (Il passa frauduleusement la frontière caché dans un corbillard américain…) Le groupe ne dura pas longtemps et se sépara en 68. Il ouvra la voie d’abord à Crosby Stills and Nash et ensuite à Crosby, Stills, Nash and Young. Pour l’instant je ne possède qu’un disque du Buffalo Springfield… Je réalise d’ailleurs que je ne l’ai pas présenté sur le site pourtant cela fait un bail qu’il dort sur mes étagères… J’espère en trouver d’autres, c’est de la très bonne muzic…