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. Récapitulatif de l'ensemble des parutions de la rubrique « "Histoires" de disques »

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Parmi les disques de ma collection :

Cinq albums
"Chanson française
1957-1970"

1er janvier 2022

(*) Les cotations mentionnées s'entendent pour des vinyles en état neuf, dans le cas contraire un barème "d'usure" doit être appliqué. Les disques sont présentés chronologiquement. Lien vers la grille codifiant l'état des disques.

Sauf mention contraire pressage français.

Cliquer sur les images pour les visionner avec une meilleure définition;

La dernière galerie faite sur cette thématique date de décembre 2019… Cela ne veut pas dire que cette catégorie de vinyles ne m’intéresse plus, bien au contraire… Il y a eu la pandémie et aussi le fait que sur ces disques "chanson française", vu les prix généralement plus bas, j’essaie de trouver des choses plus originales, ce qui ne veut pas dire avec des cotations élevées, ce qui me va très bien. Voici donc cinq 33 tours qui m’ont intéressé pour des raisons totalement différentes.

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Photos 1 à 3 : Annie Cordy, « Chante les airs de l’opérette Tête de linotte » (1957), Columbia FSX 130, estimation 25 euros* / Plus de 700 chansons, une vingtaine de comédies musicales et opérettes, 40 films, 30 séries et téléfilms, dix pièces de théâtre, 10 000 galas… J’énumère cela pour ceux qui ne la connaissent qu’avec « la bonne du curé » ou « cho ka ka oh »…Depuis 1952, date des premiers vinyles français elle régnait notamment sur les radios. Elle fait partie des premières artistes dont j’ai un souvenir auditif. Donc ce disque, malgré son contenu musical totalement suranné, m’a intéressé. Je pense ne pas être le seul vu sa cotation tout de même de 20 euros en « mint ». On remarque sur les titres de chansons que le style « Amérique du sud » était très à la mode… Mais bon cette culture était « adaptée », on était tout de même loin de la World music !

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Photos 4 à 6 : Gilbert Bécaud, « Stéréo » (1960), La voix de son maître CSDF 101, estimation 20 euros* / C’est la pochette du disque qui m’a d’abord intéressé. Elle est assez réussie graphiquement et on le la « voit » pas trop souvent. Ensuite, en lisant les morceaux contenus j’ai trouvé « Les marchés de Provence »… je devais avoir environ huit ans et ça passait souvent sur le gros poste à lampes de mes grands-parents. La chanson est en fait datée de 1957. Il paraît que la réalisation d’une sorte de clip avant la lettre dans lequel elle apparaissait fut la cause d’une « idylle » entre Bécaud et Bardot… Le personnage n’était pas très sympa, assez imbu de lui-même. Beaucoup des « anciens » se rappellent la colère de Bécaud lors d’une émission de TV pour des élections présidentielles durant laquelle il assurait les intermèdes. « On n’est pas des balayeurs » a-t-il osé crier devant les caméras, ce qui donne une idée de son empathie pour les gens modestes… Mais là encore il était très populaire et se doit d’exister dans toute collection de vinyles consacrée à la chanson française des années cinquante-soixante…

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Photos 7 à 9 : Valérie Lagrange, éponyme (pressage canadien 1966), Philips 70.331, estimation 75 euros* / Valérie Lagrange… comment raconter brièvement sa vie passionnée et très « rock and roll » ? (même si sa musique ne l’est pas forcément). Dès les années cinquante des rôles dans des films commencent à la faire connaître. Lorsqu’elle joue notamment avec Bourvil dans « La jument verte » nombre de scènes se passent dans une grange… Vous avez deviné c’est ainsi qu’est créé son nom de scène. Ensuite toujours le cinéma, le théâtre et même un rôle dans « Un homme et une femme ». Elle est en phase avec le Protest song, Dylan… le rythm and blues. Gainsbourg lui écrit une chanson qu’on trouve dans cet album « La Guérilla » ce fut un succès. Très belle, comme on le voit sur la pochette on la trouve sur la première couverture de « Lui » le magazine de charme en 63. Ensuite elle abandonne le show biz et devient une authentique hippie : Amougies, Wight, elle joue dans « La Vallée » de Barbet Schroeder en 72 film culte du mouvement hippie français. Elle va d’un pays à l’autre, dans diverses communautés et se reconnaît de Jack Kerouac. Elle a une relation avec Louis Bertignac, plus tard avec Jean-Louis Aubert… Elle se marie avec le guitariste anglais du groupe Alice Ian Jelfs. Ce dernier, suite à divers excès, se retrouve gravement handicapé. Valérie s’occupe de lui sans faiblir. Ainsi en 90, lorsqu’elle faisait une première partie d’Higelin  près de chez moi j’ai pu l’apercevoir, errant dans les coulisses… Elle l’avait même présenté et fait applaudir par le public… Bien qu’handicapé elle tenait à ce qu’il ait une vie la plus normale possible. Elle participa à la création des disques Virgin… j’arrête il faudrait un livre pour tout raconter.

Au sujet de ce disque, j’aimais particulièrement la chanson « Moitié ange moitié bête ». Vu sa personnalité et le contenu original pour l’époque cet album est devenu culte pour nombre de collectionneurs d’où sa cotation. Je le cherchais en vain depuis longtemps aussi lorsque j’ai découvert ce pressage canadien au salon du disque de Bordeaux je l’ai tout de même payé cinquante euros. Ce montant pour un vinyle, je le paie rarement, cela montre mon intérêt pour cet album éponyme.

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Photos 10 à 12 : Raoul de Godewarsvelde, « D’hier et d’aujourd’hui » (compilation 1968), disque Deesse DDLX 12, estimation 12 euros* / Sur le site j’ai déjà parlé de mon intérêt pour le Nord de la France, sa culture populaire… CLIQUER ICI Il est donc logique que ce disque, trouvé récemment , ait sa place ici. Raoul est suicidé en 1977 déjà une note triste pour un personnage qui, en tout cas pour moi évoquait une certaine joie de vivre, comme quoi… Bref, il est né près de Lille, a participé au groupe les Capenoules, était fan de pêche en mer… d’où sa casquette. J’aime bien écouter sa voix rocailleuse, son accent, ses chansons... Je suis loin d’être le seul, son tube « Quand la mer monte » s’est tout de même vendu à 150 000 exemplaires. Un géant à son effigie fut créé et participe à toutes les processions à Lille. Une bière de garde fut même créée en son honneur « La Raoul ».

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Photos 13 à 15 : Dani, éponyme  (1970), Pathé 2C 062 10.969, estimation 25 euros* / Après Valérie Lagrange encore une « égérie sixties », un de ces personnages « historiques » qui font partie de l’histoire du courant yé-yé et pop-rock au sens large français. Depuis 1963, elle fut photographe de mode, mannequin, habituée du Flore, de chez Castel, du Drugstore… Elle a droit à la une de « l’Express ». Ensuite petits rôles au cinéma et enfin chanson… Elle publie une série de EPs et singles dans la mouvance « yéyé » (j’en ai dénombré 23…). Son plus gros succès « Papa vient d’épouser la bonne » heureusement elle avait de meilleures chansons… Durant les seventies retour au cinéma avec des rôles et des réalisateurs plus conséquents (Vadim, Lautner, Truffaut, Chabrol, Molinaro.)

Elle ouvre « l’Aventure » un club dit branché qui va faire d’elle l’égérie des nuits parisiennes jusqu’en 80. On sait que sa rencontre avec Daho génère un grand succès avec leur duo « Comme un boomerang ». Elle continue dans la vie médiatico-artistique jusqu’à nos jours.

J’ai trouvé son premier album, publié donc en 70, qui a tout de même reçu le prix Charles Cros. Je n’avais jusque-là qu’un de ses super 45 tours alors je n’ai pas hésité pour… 4 euros. De la variété, mais la voix si particulière de Dani me rappelle sa période « SLC ».