Une catégorie de disques que nous sommes nombreux à affectionner. Des groupes et artistes talentueux et novateurs ont créé nombre d’albums précieux. Dylan, avec son passage entre sa période « guitare acoustique » à la guitare électrique et surtout davantage éclectique symbolise pour moi ce nouveau courant musical. Certains sont plus folk que rock, pour d’autres c’est l’inverse, pas de problème, l’important c’est la qualité et donc l’intérêt du résultat. Protest song, country-rock, folk-rock sont rassemblés un peu arbitrairement je le concède. Mais à l’image des vendeurs professionnels une collection se voit obligée de fédérer les genres histoire d’un rangement harmonieux dans les étagères. Contingences pratiques interfèrent donc avec l’aspect purement musical. Voici donc des trouvailles récentes qui me paraissent intéressantes pour être mise en ligne.

Bob Dylan, homonyme, CBS S 62022, 1962/1982
estimation 20 euros*

Le premier album de Dylan, en réédition… Certains disent qu’il est moins « bien » que les autres ce qui fait qu’on en parle un peu moins. En tout cas il permet d’écouter des chansons de Dylan qu’on a moins l’habitude d’entendre. Une curiosité sa version de « House of the risin’ sun » avant les Animals. « Song to Woody » un hommage à Woodie Guthrie qui reste le père spirituel de tous les folkeux US qu’ils soient électriques ou  non. « Highway 51 » le mythe de la « grande route » route nationale, mais aussi le train, l’amour, bref toute la culture beatnick…

Peter, Paul and Mary
« in concert »,
double 33 tours,
WB 2WS 1555, 1964
pressage USA,
estimation 0000 euros*

Un trio que j’apprécie toujours, ceux qui connaissent le site ne doivent pas en douter car j’ai quand même une bonne quinzaine de disques d’eux.

Ils sont souvent cités avec les premiers folk singers avec Dylan and co. Ils défendent un certain classicisme et à ce titre sont nettement plus folk que rock. Ce double album original de 64 pressage US donc importé est pour moi très agréable à écouter. L’ambiance elle aussi matérialise une époque maintenant lointaine… Cependant une partie parlée ou certes le public semble s’amuser est tout de même un peu frustrante, ça donne l’impression un peu de jouer la montre.

Tom Paxton, « Morning again », Vogue CLVLXEK 278,
19 ?, estimation 20 euros*

J’ai découvert durant les sixties son existence grâce, comme souvent, à « Rock and folk » dont j’étais un lecteur assidu. Il débute en 62 avec des chansons dans le style de Woody Guthrie et Pete Seeger. Textes à consonance sociale (chômage, corruption, antimilitarisme et liberté totale), premier album en 64. Son humour déclamatoire impose des connaissance dans la langue anglaise vu l’importance des textes, certains diront au détriment de la musique. Grand admirateur de Brel, intéressé par les univers jazz et rock. Il se produit notamment au festival de Wight avec son blues parlé « Talking Vietnam ». Curieusement pendant des années je n’ai jamais repéré un seul de ses albums durant mes recherches… Et là, depuis deux ans, j’en déniche plusieurs… Celui-ci en plus est un pressage original, le second publié en France.

James Taylor, « Sweet baby James », Warner broth 46043,
1970, estimation 0 euros*

Encore un artiste inspiré par Woody Guthrie and co. En 68 après des participations à des groupes éphémères il sort son premier album. Sur une chanson il se payait le luxe d’avoir Paul McCartney à la basse et Georges Harrison (il est vrai qu’il s’agissait du label Apple). Ce fut malgré tout un échec. Vivant à New york il devient adepte de l’héroine et s’en sort de justesse grâce à son père. Il réussit à rebondir en 69 en participant notamment au festival de Newport. Ce deuxième album « Sweet baby James » fut lui un énorme succès bien au-delà des USA.

Arlo Guthrie, compil « Star collection », Midi MID 24 003,
1972, estimation 7 euros*

Un nom prestigieux, un prénom moins et en plus au niveau français déjà que Woody Guthrie signifie rien pour pas mal de gens alors son fils… Bon, il chante pas mal, « Alice restaurant », Woodstock, il a su se positionner dans tous les lieux où les grands du folk rock se devaient d’apparaître. Un label discount pour une compil associée à un artiste pas très recherché explique la cotation de 7 petits euros…

Neil Young,
« American stars’n bars », Reprise 54 088, 1977, estimation 28 euros*

Album si j’ose écrire concernant Neil « Moyen » relativement au niveau très élevé de certains de ses albums.

Comment être aussi performant sur une aussi importante discographie.

En tout cas si on relativise avec la production « pop » de l’époque un bon album que je regrette pas d’avoir acheté.

Neil Young, « Homegrown », Reprise 093624898689,
2020, estimation 20 euros*

A la différence de l’album présenté précédemment, sorti sauf erreur 43 ans plus tôt, un super album qui m’a vraiment plu. Belle pochette et surtout contenu à réécouter souvent en plus moins connu que ses grands classiques passés que l’on connaît par cœur à force d’écoutes… En fait enregistrement réalise en 1974 et non publié pour « raisons personnelles » à l’époque et donc sorti en 2020. Il aurait été dommage qu’il reste ainsi caché plus longtemps.